Le spécialiste
des moustiques
& espèces
nuisibles

Chaque espèce de moustique est unique, avec son écologie bien particulière !

Seules 2 caractéristiques sont communes à toutes les espèces : les jeunes moustiques sont aquatiques (larves et nymphe), et les adultes volent. Ainsi les espèces de moustiques se développeront dans des milieux aquatiques différents (marais ou récipients artificiels, creux d’arbres ou bassins, cours d’eau à courant faible, etc.) et voleront plus ou moins loin (de quelques centaines de mètres à des dizaines de kilomètres).

La gestion de la nuisance générée par les moustiques sera très différente si les moustiques se sont développés dans un marais situé à 15 kilomètres ou bien dans le vase situé sur votre terrasse. Avant d’agir, il est donc nécessaire de connaître l’espèce responsable de la nuisance. Au moins 60 espèces de moustiques sont présentes en France métropolitaine et en Corse, appartenant à 7 genres : Aedes, Anopheles, Culex, Culiseta, Coquillettidia, Orthopodomyia et Uranotaenia.

La nuisance est causée par les piqûres de moustiques : seules les femelles piquent, le sang leur permettant de développer leurs œufs. Chaque espèce de moustique a ses préférences et piquera différentes espèces animales (bien souvent, l’Homme n’est pas au menu !), et certaines espèces sont même capables de pondre des œufs sans prendre de repas de sang.

Certaines espèces sont capables de transmettre des maladies lors d’une piqure si le moustique s’est préalablement infecté en piquant un hôte malade. Ce risque de santé publique est surveillé et contrôlé par les agences régionales de la santé et leurs opérateurs de lutte antivectorielle. 

Quelques espèces de moustiques sont présentées ci-dessous.

Aedes (Stegomyia) albopictus
(« moustique tigre »)

Le bien mal-nommé « moustique tigre » ne ressemble pas à un tigre, et ce ne sont pas non plus ses rayures qui lui valent ce surnom, puisque nombre de moustiques locaux sont plus rayés que lui. 

Aedes albopictus est l’une des espèces les plus envahissantes au monde, ce qui tient en partie a) à sa grande capacité d’adaptation, et b) au fait de s’être « attaché » à l’Homme, qui a permis sa dispersion régionale et mondiale, et qui lui offre le gîte (les larves du moustique tigre se développent dans les récipients artificiels que nous accumulons : seaux, cache-pots, vases, pneus, pièges à sable, etc.) et le couvert (ce moustique pique préférentiellement les mammifères, dont l’Homme). Ne vous en déplaise, le moustique tigre est désormais l’animal domestique le plus répandu en Europe.

Lieux de développement larvaire : récipients artificiels (à l’exclusion des piscines), de mars à octobre.

Adultes : présents de mai à novembre, ils sont actifs en journée, tant qu’il y a de la lumière. Ils volent peu au cours de leur vie (quelques centaines de mètres) et se reposent à l’extérieur dans la végétation. Il est particulièrement abondant dans les jardins et les zones résidentielles et péri-urbaines. C’est un moustique relativement petit (environ 5 mm) de couleur noire avec de nombreuses ornementations blanches sur les pattes et une ligne médiane caractéristique sur le thorax.

Œufs : pondus sur le rebord vertical d’un récipient, à quelques centimètres de la surface de l’eau, ils survivent plusieurs mois au sec. Les œufs survivent à l’hiver (en diapause) et éclosent au printemps suivant, dès mi-mars dans le sud-est de la France. Ils sont invisibles pour un œil non exercé.

Risque vectoriel : vecteur avéré des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, ainsi que de la dirofilariose cardiopulmonaire des chiens et des chats.

Aedes (Stegomyia) albopictus (moustique tigre)

Aedes (Finlaya) japonicus

Espèce invasive, bien implantée dans le Nord-Est de la France (régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté).

Lieux de développement larvaire : récipients artificiels et creux d’arbres.

Adultes : présents de mai à novembre, ils sont actifs en journée, tant qu’il y a de la lumière. Ils volent sur plusieurs kilomètres, et est abondant en zones forestières/rurales à péri-urbaines. Ce moustique ressemble au moustique tigre mais est plus grand avec des écailles brunes-dorées sur le thorax.

Œufs : pondus sur le rebord vertical d’un récipient, à quelques centimètres de la surface de l’eau. Œufs résistants au sec et capables de passer l’hiver en diapause. 

Aedes (Finlaya) japonicus

Culiseta sp.

Espèces locales présentes partout en France (Culiseta annulata, Culiseta longiareolata, etc.). Les Culiseta hivernent au stade larvaire, ou au stade adulte à l’intérieur des habitations.

Lieux de développement larvaire : mares, marécages, bords de rivières, bassins de rétention, avaloirs pluviaux, récipients artificiels, etc.

Adultes : actifs en soirée ou la nuit. Les femelles piquent surtout des mammifères sauvages, batraciens et des oiseaux, mais peuvent aussi piquer l’Homme. Ce sont les plus gros moustiques de France (1,5 cm), reconnaissables aux écailles formant des tâches sombres sur les ailes.

Œufs : pondus en radeau à la surface de l’eau ou séparément sur les berges humides.

Culiseta

Culex pipiens s.l.

Ce complexe d’espèces locales présente deux formes : un moustique « des champs » (Culex pipiens pipiens) et un moustique des villes (Culex pipiens molestus). 

Lieux de développement larvaire : mares, récipients artificiels, fossés, avaloirs pluviaux, etc.

Adultes : actifs en soirée et la nuit, vol bruyant. Les femelles piquent surtout des oiseaux (Culex pipiens pipiens) et l’Homme (Culex pipiens molestus). Moustique jaune-marron. Il se repose fréquemment à l’intérieur des maisons, où les femelles passent l’hiver. 

Œufs : pondus en radeau à la surface de l’eau.

Risque vectoriel : vecteur du virus du Nil occidental et du virus Usutu.

Culex pipiens s.l

Les Aedes sp.
dits « de marais »

De nombreuses espèces en France métropolitaine, très agressives envers l’Homme : Aedes caspius, Aedes detritus, Aedes vexans, etc.

Lieux de développement larvaire : marais, bassins de rétention, fossés, etc.

Adultes : actifs en début et fin de journée. Les femelles piquent surtout l’Homme et les mammifères. Ces moustiques sont capables de voler plusieurs kilomètres, et peuvent être déplacés à plus de 50 kilomètres avec le vent. 

Aedes dits 'de marais'

AUTRES DIPTERES
Mouches saprophages (Muscidae, Phoridae, etc.)

ALTOPICTUS intervient aussi sur les problématiques de proliférations de mouches et moucherons (diagnostics entomologiques et les stratégies de contrôle) en contexte urbain et industriel. 

A l’instar des moustiques, les mouches sont à la fois des merveilles biologiques, des invités souvent désagréables et des adversaires complexes.

Mouches saprophages (Muscidae, Phoridae, etc)