Reprise de la surveillance renforcée d’Aedes albopictus et des cas humains d’arboviroses

La surveillance renforcée du moustique tigre est opérationnelle en France hexagonale du 1 mai au 30 novembre.

A partir du 1er mai 2025 redémarre officiellement la surveillance renforcée pour la prévention des maladies vectorielles en France hexagonale, centrée sur le moustique tigre. Cette mission est confiée aux les agences régionales de santé (ARS) et à leurs opérateurs mandatés, dans le cadre du décret n°2019-258 du 29 mars 2019.

Altopictus est l’opérateur de lutte antivectorielle (LAV) des ARS dans 39 départements de 2024 à 2027, en régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Grand-Est et Hauts-de-France (carte).

 

Cette surveillance renforcée, qui a pour objectif d’empêcher une circulation vectorielle des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika sur le territoire, comporte 3 volets majeurs :

-            La surveillance épidémiologique, pilotée par Santé Publique France et les ARS, pour détecter le plus rapidement possible les personnes infectées, qu’elles reviennent de zone tropicale (« cas importés ») ou qu’elles aient été infectées en France hexagonale (« cas autochtone »). Le rôle des médecins est primordial pour identifier les personnes présentant des symptômes compatibles avec ces arbovirus (un symptôme d’alerte pour consulter votre médecin est l’occurrence d’une fièvre avec un rash, qui est une éruption cutanée provoquant une rougeur temporaire de la peau) et effectuer une déclaration obligatoire qui initiera la procédure de LAV ;

-            La surveillance entomologique pour identifier les communes colonisées par Aedes albopictus et évaluer l’évolution saisonnière du risque vectoriel. Cette surveillance est assurée par Altopictus et les laboratoires partenaires (Qualyse, Public Labo, Aveyron Labo, LDA, Terana et Fredon GE). Cette surveillance permet notamment la mise en œuvre d’opérations de lutte de primo-infestation (lutte antilarvaire) pour éliminer les populations nouvellement introduites de moustique tigre (ou a minima retarder leur expansion) dans des communes situées sur front septentrional de colonisation (ex : actions de lutte réalisées en avril 2025 en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine) ;

-            La lutte antivectorielle curative, c’est-à-dire les interventions autour des cas humains signalés afin de limiter le risque épidémique. Altopictus est le seul opérateur en charge de ces interventions spécialisées de LAV dans les 39 départements où nous sommes missionnés (carte), et le principal opérateur de LAV de France hexagonale.

Les 2 régions avec le plus fort risque vectoriel en France hexagonale sont la région PACA (opérateur de LAV : EID Méditerranée) et la région Occitanie (opérateur de LAV : Altopictus) : des foyers de transmission locale de dengue s’y déclarent désormais chaque année, jusqu’à présent neutralisés par les interventions de LAV. L’année 2025 sera toutefois particulièrement à risque, avec de nombreux cas importés de chikungunya en provenance de l’île de la Réunion et de dengue en provenance des Antilles, qui vont solliciter fortement l’ensemble des acteurs de la surveillance et de la LAV.

 

Les équipes d’Altopictus sont déjà opérationnelles pour poursuivre leur mission de santé publique, et tout le monde peut œuvrer en prévention en limitant la reproduction du moustique tigre chez soi (vidange des récipients en eau, piégeage, etc.) et en évitant les piqûres (port de vêtements longs et amples, installation de moustiquaire sur les fenêtre, berceaux et poussettes, etc.).